Les cas de COVID montent et la deuxième vague de la pandémie se pointe à l'horizon. Après neuf mois au front, le personnel est épuisé, les effectifs manquent et l'hôpital déborde. Le temps des fêtes fait craindre le pire aux médecins.

En janvier, l'hôpital est saturé. Le temps des fêtes a accéléré la transmission communautaire de la COVID. Les médecins croisent les doigts pour que les mesures fonctionnent et que le système tienne le coup afin d'éviter des choix déchirants.

Les mesures sanitaires draconiennes ont permis d'éviter la catastrophe du triage avancé. Le système tient, mais sur le terrain, la situation demeure critique. L'équilibre est difficile à trouver et l'incertitude est devenue une nouvelle normalité.

Lorsque les nouvelles sont moins bonnes, les médecins se font néanmoins un devoir de donner un espoir juste et réaliste à leurs patients : celui de guérir, d'améliorer leur qualité de vie ou ultimement, de mourir dignement.

Pour les médecins, l'accompagnement des patients prend plusieurs formes. Certains ont besoin d'être guidés pas à pas à travers le processus de guérison, d'autres ont besoin de réponses à leurs questions. Le temps et l'écoute sont souvent la clé.

À l'hôpital, les médecins peuvent compter sur une foule d'outils pour soulager et soigner leurs patients. Pourtant, la technologie a parfois ses limites et, au-delà du geste médical, une lecture humaine de la situation est essentielle.

Les médecins portent le poids émotif des décisions qu'ils prennent et des impacts qu'elles ont sur leurs patients. Les choix de traitements se prennent en collaboration, mais ils doivent trouver les bons mots pour leur expliquer les enjeux.

Certains patients font preuve de résilience et arrivent à composer avec leur nouvelle situation. Pour d'autres, le processus d'acceptation de la maladie est plus douloureux, notamment en ce qui a trait à la perte d'autonomie.

À l'hôpital, certains sujets sont plus difficiles à aborder que d'autres pour les patients et leurs médecins. L'image corporelle, la maladie mentale, le vieillissement et la mort, entre autres, demeurent souvent tabous.

Même fragilisés par leur état, les patients sont traités avec dignité et humanité par les médecins et l'équipe soignante, peu importe leur maladie, leurs chances de guérison ou leur condition sociale.

Le facteur temps joue un rôle dans tous les services d'un hôpital. Le personnel navigue constamment entre l'urgence d'intervenir dans des situations pressantes et la nécessité de ralentir pour être à l'écoute du patient et de sa famille.

En médecine, l'instinct devient un précieux atout pour aller au-delà des seuls signes objectifs. Il se développe avec l'expérience et permet souvent de mieux prendre en charge les patients et de faciliter la prise de décisions rapides.