Alors que le déconfinement est enclenché au pays, des publications sèment le doute sur l'innocuité du masque, dont le port est pourtant recommandé. Des messages laissent entendre qu'ils peuvent provoquer l’hypoxie, l'hypercapnie et le fléchissement des fonctions immunitaires. Selon des experts consultés, c’est généralement faux.

Une publication Facebook partagée plus de 19 000 fois affirme que la COVID-19 «n’est pas une pneumonie», mais bien une thrombose, soit une maladie sanguine où se forment des caillots qui entravent des vaisseaux sanguins. C’est faux; bien que la thrombose soit une complication possible chez les personnes infectées, ce n’est pas l’unique cause de décès des victimes de la COVID-19.

Pour plusieurs d’entre nous, la pandémie a instauré une nouvelle routine dans nos vies: jeter un coup d’œil au plus récent bilan des décès dus à la COVID-19. Jusqu’à quel point ces données constituent-elles un portrait fidèle de la situation? Certains en doutent au point où ils imputent aux autorités la volonté de tromper sciemment la population.

De plus en plus de gens remettent en question la gravité de la COVID-19, en comparant le nombre de morts causés par cette maladie avec d’autres causes de décès. Ces tableaux ne donnent pas un portrait juste de la situation.

Intitulé «Ne vous faites pas dépister», ce message d’abord publié par le site La Table ronde, connu pour son penchant pour la désinformation, a été abondamment relayé dans les réseaux sociaux. L’auteur du message serait un policier dont l’identité n’est jamais dévoilée. Certaines informations qui s'y trouvent circulent depuis longtemps et ont déjà été démenties.

"Des milliers de Canadiens ont reçu ce journal dans leur boîte aux lettres ces dernières semaines. À la une de cette édition spéciale, une manchette-choc: Comment le Parti communiste chinois met le monde en danger. Pour Epoch Times, la pandémie de COVID-19 est l’occasion rêvée de tirer à boulets rouges sur son ennemi juré: le Parti communiste chinois, tenu en grande partie responsable de la crise sanitaire mondiale."

Plusieurs publications qui circulent dans les médias sociaux laissent entendre que le Nouveau-Brunswick a eu, davantage qu’ailleurs, recours à ce médicament, ce qui expliquerait le très faible niveau de contagion dans cette province. Cette hypothèse est fausse et sans fondement.

Les cas graves de COVID-19 seraient-ils en fait causés par une bactérie infectée par le nouveau coronavirus? C’est ce que laisse entendre un article largement relayé sur les réseaux sociaux. Un tour rapide de la question nous permet de conclure que cette hypothèse n’a aucune base scientifique.

Le documentaire intitulé Plandemic et réalisé par Mikki Willis prétend dévoiler l'objectif secret derrière la pandémie de COVID-19. Toutefois, la vidéo contient un nombre très élevé de fausses affirmations.

Des incendies criminels sur plusieurs tours de télécommunications au Québec ont récemment mis en relief une série de théories non fondées qui établissent un lien entre la technologie 5G et la pandémie de COVID-19. Mais d’où sortent ces théories?

Une publication virale affirme faussement que le Prix Nobel de médecine de 2018 Tasuku Honjo aurait dit que le coronavirus n'est pas « naturel » et que « la Chine l’a fabriqué ». La publication prétend également que le chercheur aurait travaillé dans un laboratoire de Wuhan, en Chine, ce qui est faux.

Bill Gates a longtemps été l’objet de théories du complot, mais la situation actuelle est inédite : de janvier à avril, son nom a été associé aux origines du coronavirus plus d’un million de fois, et rien ne porte à croire que cette tendance est près de s’estomper.

Avec la pandémie de COVID-19 est venue une explosion de popularité de certains youtubeurs, souvent anonymes, qui offrent des discours à saveur conspirationniste à des auditoires de plus en plus importants.

Près d'un Canadien sur dix croirait aux théories du complot entourant la pandémie de COVID-19, selon les résultats préliminaires d'une recherche menée par une équipe de chercheurs de l'Université de Sherbrooke. De plus, l'adhésion aux conspirations semble liée à des facteurs de stress psychosociaux.

À la fin mars, un cas mortel d’hantavirus a été observé en Chine. Cette nouvelle a déclenché une vague d’inquiétude et de désinformation sur le web, où certaines personnes ont comparé cette maladie à la COVID-19, craignant une nouvelle pandémie. Soyez rassurés : l’hantavirus n’a rien à voir avec le coronavirus, et le risque d’infection au Canada est faible.

Une publication virale affirme qu'il faut manger des aliments alcalins pour se protéger de la COVID-19. Or, non seulement les mesures d'alcalinité des aliments dans la publication sont fausses, mais manger de tels aliments ne changera en rien notre santé.