Point de rupture

Le 30 octobre 1995, le Québec allait de nouveau se prononcer sur son avenir au sein de la Fédération canadienne. Second référendum après celui de 1981, pour les ténors souverainistes, celui-ci se devait d'être à tout prix gagnant. Mais dans le camp du oui, tout était à faire pour s’assurer de l’union des forces.

À quelques semaines de l’échéance référendaire de 1995, les sondages sèment la consternation. Le oui est en avance. Les capitales occidentales commencent à réaliser l’importance cruciale de ce référendum pour le Canada. Les deux camps peaufinent leurs stratégies pour solidifier leurs appuis ailleurs dans le monde.

Il y a vingt ans, à une semaine du référendum, l’avance des souverainistes dans les sondages fait craindre le pire aux politiciens fédéraux à Ottawa. Ces derniers sont prêts à tout pour éviter l’éclatement du Canada. Une vaste mobilisation se met en branle à travers le pays.

Il y a vingt ans, à la veille du référendum, Jacques Parizeau entend bien profiter de l’avance des souverainistes pour mettre au point sa stratégie dans le but de rendre une victoire du oui irréversible. À Ottawa, les fonctionnaires fédéraux remettent en question la survie du gouvernement Chrétien en cas de défaite du non.